En effet, celui-ci a révélé que les conseils de la fille lui « ont demandé, par écrit, de faire modifier par M^me Bettencourt les désignations de bénéficiaires qu’elle venait de faire pour que M^me Meyers soit désignée bénéficiaire de ces assurances vies à hauteur de 93 millions d’euros en raison d’un accord qu’elle aurait passé avec sa mère ».

Profitant de l’occasion qui lui était donnée de pouvoir s’exprimer, Pascal Wilhelm, révoqué, il y a un mois, par la justice, a aussi tenu à revenir sur l’information d’après laquelle il aurait fait modifier les bénéficiaires  de ces assurances vie au profit des deux petits-enfants de la milliardaire, Jean-Victor Meyers et Nicolas Meyers, âgés respectivement de 25 et 22 ans, et également sollicités le blocage des 600 millions d’euros jusqu’au 40^e anniversaire de ces deux jeunes hommes.

Afin d’apporter quelques éclaircissements sur cette situation, celui-ci a indiqué que « pendant toute la durée de mon mandat, aucun contrat d’assurance vie n’a été souscrit » et d’ajouter ensuite que, selon lui, ces 600 millions d’euros étaient déjà investis sur des contrats d’assurance vie, bien avant, dès 1992 « au bénéfice de François-Marie Banier », personnage dont le nom est apparu dans les médias au mois de décembre 2008, celui-ci se trouvant accusé d’avoir soutiré, par « abus de faiblesse », près d’un milliard d’euros à Liliane Bettencourt.
 

Pascal Wilhelm reconnaît, en revanche, avoir assisté la milliardaire, dans le cadre des responsabilités qui lui avaient été confiées, pour que la désignation soit changée, cette dernière refusant que sa fille soit la bénéficiaire de ses contrats d’assurance vie, préférant remplacer son nom par celui de ses deux petits-fils, avant que celle-ci ne décide, à nouveau, de prendre d’autres dispositions, tandis que, dans le même temps, celui-ci se trouvait relevé de ses fonctions par le juge des tutelles de Courbevoie.

C’est ainsi dans ce contexte que sont intervenus Françoise Bettencourt-Meyers et ses deux fils pour souligner « combien les explications alambiquées et démentis contradictoires de l’ex-mandataire aux biens de M^me Bettencourt, trahissent son profond embarras face aux découvertes qui sont mises à jour depuis sa révocation par la justice », ceux-ci considérant également que les déclarations récentes de Pascal Wilhelm n’ont pour autre objectif que de faire diversion dans la mesure où ce dont il est question aujourd’hui dans ses propos aurait été décidé il y a plusieurs mois, au moment de « l’accord de réconciliation de décembre » ; tout cela venant encore une fois compliquer un peu plus cette affaire.