Les résultats de l’assurance vie repartent à la baisse au mois de mai

Ayant enregistré un mois d’avril relativement encourageant, durant lequel une relative stagnation a pu apparaître, l’encours de l’assurance vie n’ayant, en effet, baissé que de 0,1 milliard d’euros durant cette période, le placement favori des Français semble, aujourd’hui, donner de nouveaux signes de recul, avec un mois de mai au cours duquel le volume des fonds confiés à la solution d’épargne a diminué de 1,5 milliards d’euros, constituant la baisse la plus importante enregistrée depuis le mois de décembre, selon les chiffres publiés par l’Association Française de l’Assurance, ce résultat s’expliquant en grande partie par une diminution de 11 % des approvisionnements par rapport au mois d’avril, la situation se révélant encore plus préoccupante lorsqu’elle est comparée à l’année 2011, affichant alors un retrait de 24 %.

Ayant ainsi vu son encours passer, en seulement un mois, de 1 375,6 milliards d’euros à 1 363,8 milliards d’euros, l’assurance vie fait aujourd’hui les frais d’une conjoncture économique et d’un contexte politique défavorable, l’incertitude engendrée par les élections présidentielles et législatives incitant, en effet, les épargnants à rester plus prudents quant à l’avenir de leurs placements favoris, le nouveau Président de la République, François Hollande, ayant prévu de réformer le statut fiscal de cette solution d’épargne, soumettant les contrats de moins de huit ans au barème de l’impôt sur le revenu, poussant ainsi Bernard Spitz, Président de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance, à rappeler le Chef de l’État à ses engagements, tout en précisant que «les épargnants n’aiment ni l’incertitude, ni l’inconstance ».

Largement utilisée par les épargnants pour préparer leur départ à la retraite, l’assurance vie souffre aussi, aujourd’hui, du vieillissement de la population, la génération du baby-boom atteignant l’âge de la retraite et procédant au retrait des fonds placés, augmentant ainsi le volume des prestations fournies par les professionnels du secteur, contribuant alors à amplifier le mouvement que connaît le placement favori des Français, l’incertitude, quant à l’évolution future de la situation économique de la France, ne faisant qu’inciter les usagers à se tourner vers des solutions plus compatibles avec la constitution d’une épargne de sécurité, ces derniers privilégiant donc les livrets d’épargne réglementés ou non.
 

Constituant un sujet de préoccupation pour l’ensemble des professionnels du secteur, l’assurance vie a ainsi entraîné pour ceux-ci un recul de 13 % de leur chiffre d’affaires, cette baisse restant toutefois compensée par la bonne tenue d’autres secteurs, tels que l’assurance dommages, qui a vu ses performances s’accroître de 4 % sur les cinq premiers mois de l’année, permettant, à ceux-ci, de sauver un bilan mis en difficulté par les problèmes du placement favori des épargnants français.