Il est en train de se produire ce que craignaient plus que tout les assureurs. Ce que confirme l’étude que vient de rendre la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA) en indiquant que cette chute ne fait pas que se poursuivre mais qu’elle s’aggrave également comme nous l’avons relevé plus haut.

Cela fait 5 mois de suite que cette tendance se confirme, ce qu’on avait plus vu depuis le dernier krach boursier de 2008 où les détenteurs d’épargne avaient pour la plupart racheté tant ils craignaient un anéantissement généralisé des banques. Mais aujourd’hui c’est bien l’augmentation (+13%) des prestations qui, même si ce n’est pas de son seul fait, tendrait à expliciter cette tendance pour le moins inquiétante.

Selon quelques spécialistes, ce qui se passe aujourd’hui pourrait être aussi dû à la réallocation des fonds d’épargne en direction des achats des dépenses immobilières (qui demeurent une valeur sûre de placement) mais également par le fait que nos concitoyens disposent de moins en moins de moyens quand le coût de la vie, lui, ne cesse d’augmenter. Ce qui, de fait, les contraindrait à piocher davantage dans leurs économies.

Une autre piste de réflexion mène aux retraites qui nécessiteraient des fonds de plus en plus importants compte tenu du fait que l’espérance de vie des français ne cesse de s’accroître. Par ailleurs, les seniors seraient aujourd’hui bien plus souvent enclins à aider leur descendance qu’autrefois, donc là aussi besoins accrus de liquidités. Si toutes ces hypothèses se vérifiaient, la chute de la collecte- qui ne surprendra plus les compagnies d’assurance- tiendrait plus des structures elles-même que de la conjoncture actuelle.

M.Cornu, directeur des études à la FFSA ajoute : « L’angoisse n’est pas de mise pour les prochaines semaines. Cette année, la collecte devrait se situer entre –2 et +2%, et il y a de fortes chances qu’on ne connaisse pas de croissance. Par ailleurs, l’encours (1361 milliards) ne cesse d’augmenter car entre la fin du mois de mars et la fin du suivant il a gonflé de 7 milliards d’euros supplémentaires. Pour l’heure, tout est donc encore sous contrôle et il n’y a pas lieu de s’affoler ».