Afin de remédier à ce problème un certain nombre de solutions sont d’ores et déjà mises en avant par l’étude menée par le CSA, parmi lesquelles arrivent en tête le développement de services d’aide à domicile, plébiscité par 55 % des personnes interrogées, la prise en charge par la famille pouvant constituer en la matière une bonne alternative pour 54 % du panel sélectionné, 47 % préférant toutefois se tourner vers un établissement spécialisé. Quelle que soit la solution préconisée, une part importante des personnes interrogées se sont toutefois révélées être peu satisfaites par les solutions offertes actuellement, 33 % trouvant celles-ci insuffisantes.

Le problème du financement reste, dans tous les cas, un sujet particulièrement délicat à aborder, 84 % des Français accordant une importance toute particulière à ce sujet, 78 % d’entre eux souhaitant même que l’État encourage l’ensemble de la population à prendre des mesures le plus tôt possible pour se prémunir du risque de la dépendance, 49 % des personnes interrogées estimant en effet que les solutions d’épargne dont ils disposent actuellement ne répondent pas à leurs attentes. Si les Français restent conscients qu’il est important de se prémunir du risque de dépendance, plus de la moitié d’entre eux considèrent que de telles éventualités doivent aussi être prises en charge par l’État, 51 % des personnes interrogées souhaitant toutefois voir ces aides limitées aux personnes en ayant le plus besoin.

Si plusieurs formules d’incitation ont déjà été envisagées, il semblerait que, pour une grande majorité des Français, la solution idéale passe par une aide de l’État à la souscription d’une assurance dépendance, 69 % des personnes interrogées s’avouant favorables à une défiscalisation des revenus versés au titre de tels dispositifs, cette solution étant jugée plus efficace qu’un système de primes versées par l’État sur les cotisations, d’autant plus que la majorité des Français restent demandeurs d’une certaine liberté en matière d’assurance dépendance, certains préférant un contrat spécifique, alors que d’autres préfèrent voir cet outil intégré dans leur assurance complémentaire santé ou leur assurance vie.

Quelles que soient les modalités du dispositif mis en place, celui-ci devra toutefois répondre à un certain nombre d’exigences, parmi lesquelles figurent très largement en tête, avec plus de 81 % d’opinions favorables, la mise en place de services à domicile, la téléassistance constituant, pour 36 % des personnes interrogées, le seconds moyen envisagé pour lutter contre la dépendance, laissant ainsi l’aménagement du logement et l’hébergement spécialisé aux troisième et quatrième places, montrant ainsi la volonté des Français de conserver quoi qu’il en soit un certain degré d’autonomie.