Jouant un rôle essentiel dans l’économie du pays, ce placement pourrait effectivement beaucoup souffrir de cette situation, comme Stéphane Dedeyan, l’un des principaux responsables de la filiale française du groupe Generali, l’indique, dans ses propos formulés, dans une interview, accordée à La Tribune, qui relèvent notamment que « la valse hésitation sur l'évolution de la fiscalité vient s'ajouter à l'environnement économique et financier difficile et aux rendements des fonds en euros sous pression » rendant le contexte toujours plus délicat.

Rappelant que « 75 % de l’encours de l'assurance vie est détenu par 30% des souscripteurs », celui-ci craint alors que « la taxation supplémentaire provoque le transfert d'une partie de l'épargne de l'assurance vie vers d'autres placements » et « accélère le mouvement de délocalisation des patrimoines vers l'étranger ». Ce danger semble effectivement bien réel puisque la collecte des assurances vie luxembourgeoises a été multipliée par trois, au cours de ces cinq dernières années, celle-ci continuant même de progresser, à mesure que les fonds versés sur les contrats français diminuent ou font l’objet de rachats.

L’autre projet du gouvernement, visant à encourager l’investissement sur les contrats d’assurance vie en actions, ne paraît pas non plus être une solution efficace étant donné que, comme le souligne Stéphane Dedeyan, ces formules existent déjà, par le biais des contrats DSK et NSK, et se révèlent être, purement et simplement, « des échecs commerciaux ».

D’après ce responsable, « en touchant à la fiscalité de l'assurance vie pour gagner seulement 1 milliard, le gouvernement prend le risque de déstabiliser le poumon de l'économie française » et préconise plutôt d’évoluer vers un assouplissement du Plan d’Epargne Retraite Populaire, afin que celui-ci soit davantage souscrit et puisse ainsi « servir de support à une garantie dépendance ».