La partie assurances de l’établissement bancaire HSBC, qui a commandité une enquête sur le sujet nommée « l’avenir des retraites », ne dit pas autre chose d’ailleurs. Même si dans les nations les mieux loties, telle la nôtre, le régime des retraites par répartition demeure privilégié, les peuples ont bien réalisé que ceci ne pourrait continuer ainsi éternellement. Et ceci est notamment dû au fait que les pensions publiques ne pourront demeurer aussi généreuses qu’elles l’étaient.

 

 Ainsi donc, les actifs actuels vont à coup sûr devenir des retraités moins bien lotis que leurs aïeux, et ce sentiment quelque peu anxiogène se vérifie en particulier pour les femmes de plus de 50 ans (64% d’entre elles). On vit en revanche exactement l’inverse dans les nations où la retraite est indexée sur l’épargne et donc sur la croissance, ce qui est notamment le cas de la Chine. Là, les futurs seniors envisagent une après-carrière moins difficile que celle qui est aujourd’hui vécue par leurs congénères.

 

Dans l’enquête mondiale d’HSBC, une donnée en particulier retient l’attention : si près d’un sondé sur cinq prétend ne pas savoir de quoi il vivra lorsqu’il aura terminé sa carrière, 16% imaginent que la quasi-totalité de leurs revenus sera issue des pensions publiques (contre 6% en plus chez nous).

 

Plus que jamais, les terriens savent que la manière dont ils vivront leur après-carrière sera fonction de la répartition des autres revenus que sont : leur propre patrimoine (en fonds ou en immobilier), les traitements (pour ceux qui pourront encore se prévaloir d’un travail payé), les pensions de retraite dont les cotisations et les diverses prestations seront définies, la perception, pour les plus chanceux, d’un legs ou d’un héritage ou encore, même si ceci ne concerne que peu de monde, l’aide des proches au premier rang desquels se trouvent famille et enfants.

 

Dans notre pays, près de 40% des sondés déclarent ignorer le montant du bas de laine dont ils disposeront à l’heure de la retraite, plus de la moitié affirme que les pensions publiques ne suffiront pas et près de 7 sur 10 témoignent de leur angoisse plus ou moins avérée quant à l’avenir. Et ils sont seulement 5% à affirmer pouvoir compter sur leur propre épargne, ce qui est pour le mois étonnant lorsqu’on connaît le plébiscite du produit assurance-vie dont les Français sont si friands qu’ils placent en moyenne 16% de leurs revenus dessus. 

 

M. Wiedmer, Directeur Général des Assurances pour le continent européen chez HSBC, précise : « Toutes ces données sont alarmantes dans la mesure où nos compatriotes qui ne seront bientôt plus en activité déclarent ne pas s’attendre à pouvoir être aidés par leurs enfants. Les données chiffrées sont une chose, mais il faut également savoir les dépasser pour mieux comprendre l’angoisse que peuvent éprouver nos futurs retraités, à fortiori s’ils ne préparent pas au mieux leur avenir, un avenir qui, hélas, s’annonce délicat pour nombre d’entre eux ».